Sans le savoir, vous connaissez déjà les 2 types d’art de l’époque Paléolithique (-40000 à -10000) qui sont parvenus jusqu’à nous : l’art pariétal et l’art mobilier.
L’art pariétal est l’art ayant pour support les parois des grottes (appelées « grottes ornées »), la plus célèbre étant bien sûr celle de Lascaux. Pour réaliser leurs oeuvres, les artistes préhistoriques s’éclairaient grâce à des torches à la graisse d’animal comme le renne. On a même retrouvé des traces d’échafaudages à Lascaux !
Et pour la peinture, nos ancêtres avaient déjà la recette adéquate : des pigments confectionnés à partir d’un liant (eau ou graisse), d’une « charge » (en général du talc) pour épaissir le mélange et de pigments minéraux (surtout argileux). Stockée dans des coquillages faisant office de palettes, la peinture pouvait être soufflée, par exemple autour des mains des artistes pour créer une empreinte sur le mur – appelée « main négative ». Ou elle pouvait être déposée directement sur la surface voulue à l’aide d’outils similaires à des tampons.

La grotte de Chauvet, découverte récemment et datant d’environ -35 000 / -31 000, montre déjà des représentations très élaborées et des techniques ingénieuses : un effet de perspective par la superposition de têtes d’animaux et une accentuation de la profondeur par l’estompe de certains traits.


Quant à l’art mobilier, il s’agit d’abord d’objets en pierre, os ou bois de cerf et de renne, gravés à l’aide de silex taillés ou de burins pointus. De plus en plus d’outils sont décorés, tels les propulseurs servant à lancer les pagaies.
Dans les deux types d’art, les motifs dessinés ont évolué depuis un art abstrait fait de schémas et de signes vers un art figuratif surtout animal (chevaux et bisons étant les plus fréquents), et plus tard vers davantage de représentations humaines, telles les statuettes de Vénus symboles de fertilité.
